Nature en danger

 

// jeudi 3 juillet 2008

La dérive islandaise de l'ours polaire

La faute au réchauffement climatique ou la faute à pas de chance ? Ou les deux ? Le destin tragique de deux ours blancs ayant dérivé des côtes du Groenland pour venir se faire abattre en Islande courant juin ouvre de sombres perspectives. Il se passe quelque chose d'inhabituel là-haut.

"C'ÉTAIT NÉCESSAIRE"


Pour les Islandais, c'est un sale coup. Abattre des animaux menacés de disparition en ces temps de prise de conscience globale ne vous fait pas que des amis. Surtout que les ours ont été abattus par la police, comme de vulgaires criminels en fuite. Le premier ours est arrivé à Skagafjordur le 3 juin, où un fermier l'a aperçu en train de déambuler le long d'une route. Vision étonnante, car l'ours blanc n'est pas un animal qui peuple l'Islande. Et le dernier n'avait été vu - et abattu - qu'en 1988. Stefan Vagn Stefánsson, chef de la police locale, qui n'ignorait rien de la loi de conservation des ours, a toutefois pris la décision de le faire abattre.

"C'était nécessaire", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il n'y avait ni sédatif ni fusil spécial en Islande pour endormir un tel animal. L'ours marchait vite et risquait de disparaître dans le brouillard alors que de nombreux curieux s'étaient approchés. Or, dit-on à Reykjavik, la loi est formelle : l'ours blanc est protégé en Islande tant qu'il ne représente pas un danger pour l'homme. En disparaissant, il devenait un risque potentiel. Exit le premier ours.

Deux semaines plus tard, le 16 juin, un nouvel ours. Là, on tombe dans l'exceptionnel. La chronique islandaise, qui recense depuis l'an 890 tous les événements survenus sur cette île, en compte environ 500 en un peu plus de mille ans. On voit tout de suite le désordre statistique que ces arrivées vont causer.

Le second ours a abordé à quelques kilomètres à peine au nord-est du point de chute du premier. C'est la fille d'un fermier, alertée par les aboiements de son chien, qui l'a découvert alors qu'elle était dans la grange des moutons. La famille a pu se réfugier dans sa ferme tandis que l'ours se goinfrait tranquillement d'oeufs. Mais, cette fois-ci, les autorités islandaises ont décidé de tout faire pour sauver la bête.

Un vétérinaire du zoo de Copenhague, à plus de 2 000 kilomètres de là, a été appelé d'urgence avec tout l'équipement nécessaire, une bonne cage, un fusil adéquat et des sédatifs en quantité. Un hélicoptère l'a transporté avec son attirail à Skagata. Cette fois-ci, on ne pourrait pas accuser les Islandais de ne pas avoir fait le nécessaire.

"RAMENER L'OURS VIVANT DANS SON HABITAT NATUREL"

Mais après une bonne nuit, repu des oeufs du fermier, l'ours s'était remis en route en plongeant à la mer, prenant tout le monde de vitesse. Une fois à l'eau, il risquait de reprendre pied plus loin, dans une zone habitée. Las, l'ours a été aussitôt abattu. "Le chef de la police n'avait pas d'autre choix", a admis le vétérinaire danois, Carsten Grondahl.

Pour les Islandais, déjà dans le collimateur des amis des animaux pour leur chasse à la baleine, la coupe est pleine . Le ministère islandais de l'environnement vient d'annoncer la création d'un "groupe d'intervention ours polaires". Il va mettre sur pied une équipe de spécialistes qui sera dotée du matériel nécessaire. "L'objectif sera de ramener l'ours vivant dans son habitat naturel", précise Gudmundur Hordur Gudmundsson, porte-parole du ministère.

Magnus Andersen, biologiste à l'Institut polaire de Svalbard et spécialiste des ours blancs, n'est d'ailleurs pas persuadé que cela soit une bonne solution : "Anesthésier et transporter un ours polaire est très risqué. On peut quand même le tuer. Et puis cela veut dire mobiliser un hélicoptère, un bateau, dépenser du carburant. Bref, si l'on pense à ce qui est le mieux pour l'environnement, peut-être est-il préférable d'abattre un ours polaire s'il en vient en Islande."

La question est donc bien de savoir si le phénomène va s'amplifier. Difficile d'être sûr de l'origine de ces deux ours, si ce n'est qu'ils viennent du nord du Groenland. Il est probable qu'ils étaient en train de chasser le phoque sur la banquise. "Près de la côte groenlandaise, il y a actuellement moins de glace, note Thor Jakobsson, responsable pendant vingt-cinq ans de l'unité de recherche sur la banquise à l'Office météorologique islandais. Les ours étaient peut-être plus à l'est, où la banquise est plus ferme et où ils chassent le phoque. Mais ils n'ont pas réalisé qu'ils quittaient la terre et qu'ils ne pouvaient plus revenir."

Pour Thor Jakobsson, le problème doit venir de là-haut, "car la glace dérivante n'a rien d'inhabituel au large de l'Islande en cette saison". C'est même de là que provient le nom du pays, pays de la glace. Mais, pour lui, il y a peu de doute sur l'origine du phénomène : "Depuis 2001-2002, j'ai constaté des changements radicaux dans la banquise dans notre zone, le long de la cote groenlandaise, à cause du réchauffement climatique, assure-t-il. Il y a moins de glace."

Un drame pour l'ours blanc. Il en reste de 20 000 à 25 000 autour du pôle Nord et ils sont présentés comme la première espèce victime à moyen terme du réchauffement climatique, car ils dépendent de la banquise pour sa survie. Leur technique de chasse au phoque repose dessus. Moins de glace le long des côtes signifie que les ours doivent aller plus loin sur la banquise, au large, où ils risquent de se faire piéger lorsque des blocs se détachent.

A cela vient s'ajouter un autre paramètre. "Il y a de forts courants le long de la côte est du Groenland, qui transportent beaucoup de glace du nord vers le sud, note Harald Loeng, chercheur à l'Institut norvégien de la mer de Bergen. Je pense que c'est un accident et que cela pourrait arriver n'importe quand." La thèse de l'accident ou de la malchance est aussi celle que préfère Magnus Andersen, même s'il ne remet pas en question l'effet certain du réchauffement climatique. Pour ce spécialiste, "ces deux ours ont pu être victimes d'un événement climatique très ponctuel et localisé, une tempête, un coup de vent qui fait qu'un bloc de glace se détache d'un iceberg. On voit de temps en temps des ours loin sur des blocs de glace. Quand ils ne savent pas à quelle distance de la terre ils sont, ils attendent. Et, en général, ils seront ramenés sur la banquise ou sur la terre. Mais, s'ils manquent de chance, ils vont dériver".

Et la question demeure. En viendra-t-il d'autres ? La presse islandaise a, depuis l'arrivée des deux ours, rapporté d'étranges phénomènes. Des touristes polonais ont aperçu de larges empreintes qui ne correspondraient à aucun animal islandais. Fausse alerte, il s'agissait des traces détrempées d'un cheval. Plus sérieux, apparemment, un fermier islandais a raconté avoir vu en songe, début juin, trois ours. Et en Islande, pays de terribles sagas, on ne prend pas de tels rêves à la légère.

Source : http://www.lemonde.fr

// mercredi 25 juin 2008

Kofi Annan appelle à la "justice climatique"

Kofi Annan a souligné le rôle crucial des pays industrialisés. Keystone

L'ex-secrétaire général de l'ONU a ouvert mardi à Genève le Forum humanitaire mondial. La réunion vise à mettre en relation des acteurs d'horizons divers afin de trouver des solutions durables aux changements climatiques.

"Les changements climatiques sont le défi de notre génération. Ils ont déjà un impact dévastateur sur des dizaines de millions de personnes à travers le monde. C'est maintenant qu'il faut agir", a déclaré Kofi Annan qui préside le Forum humanitaire.

L'évènement se tient sur deux jours. Devant les participants, issus d'organisations internationales, d'ONG, du monde scientifique, de l'économie et des médias, Kofi Annan a relevé le rôle crucial que jouent les pays industrialisés en matière de réduction des gaz à effet de serre. "La communauté internationale doit reconnaître que c'est aux pays pollueurs de payer et non aux pays pauvres", a-t-il dit. "Nous avons une responsabilité envers les pays les plus vulnérables qui souffrent déjà des conséquences du réchauffement climatique. Il faut une justice du climat", a ajouté Kofi Annan.

A cet égard, il a rappelé l'objectif de parvenir à un accord mondial sur le nouveau régime climatique en décembre 2009 à Copenhague. Celui-ci doit prendre le relais du protocole de Kyoto qui expire en 2012.

Prévenir plutôt que guérir.

Les changements climatiques constituent une menace pour "tous les aspects du bien-être de l'être humain", soit l'économie, la santé, la stabilité sociale et politique ainsi que la sécurité, a mis en garde Kofi Annan. Il a également insisté sur "l'importance de se montrer préventifs plutôt que réactifs".

L'ancien Secrétaire général de l'ONU a pris pour exemples les situations dramatiques vécues au Sahel, où la désertification et la pénurie de ressources ont conduit à des émeutes, les fortes chutes de neige et de pluie en Afghanistan ou encore le passage du cyclone Nargis en Birmanie. Selon lui, des fonds supplémentaires et une assistance technique doivent être facilités aux communautés affectées.

Mise en réseau

Et pour endiguer le réchauffement climatique, l'ancien secrétaire général de l'ONU compte sur la mise en relation des personnes de secteurs distincts. "Nous sommes des spécialistes dans nos différents domaines mais nous avons besoin de plus de collaboration et de créativité", a-t-il dit.

Source : http://www.tsr.ch

Mise au point d'un matériau performant pour piéger le CO2

Le CO2 est l'un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique. Le séquestrer dans des matériaux afin qu'il ne s'accumule plus dans l'atmosphère constitue un des défis scientifiques majeurs de ces prochaines années.

Des chimistes français du CNRS viennent de mettre au point le MIL-101, considéré comme le plus performant en la matière. Leurs travaux sont publiés sur le site Internet de la revue Langmir.

Le MIL-101a une capacité de stockage importante à température ambiante : près de 400 mètres cubes de gaz carbonique à 25°C contre 200 pour les meilleurs solides du commerce. Pour atteindre ce résultat, les chercheurs ont du trouver un moyen de synthétiser un matériau avec des pores de 3,5 nanomètres, soit 3,5 milliardièmes de mètres. C'est ce qui lui permet de capturer autant de CO2.

Un matériau qui devrait trouver de nombreuses applications industrielles, ce qui pourrait aider à lutter contre le réchauffement climatique.

Source : http://www.linternaute.com

// jeudi 19 juin 2008

Réchauffement climatique : mortel pour les caribous

Au Groenland, les bébés caribous se font plus rares, et ils meurent en plus grand nombre : telle est la constatation effectuée par un professeur de biologie de la Penn State University, pour qui cette mortalité est un indicateur du changement climatique en cours.

Explication : depuis des millénaires, les mises bas avaient lieu chez les dames caribous au printemps, au moment où la végétation reprend, et où les ressources en nourriture sont les plus abondantes et les plus riches.

Or il se trouve que depuis quelque temps, un décalage s'est produit : lorsque vient le moment des naissances, la végétation a déjà dépassé son pic de productivité et a commencé à perdre de sa valeur nutritive. D'où le déficit, et ses conséquences funestes.

De tels décalages ont déjà été constatés pour des oiseaux, mais c'est la première fois qu'on en constate un pour des mammifères.

"La rapidité avec laquelle le décalage nous ouvre les yeux, pour ne pas dire plus", dit le professeur, qui pense que même s'il est possible que les caribous réagissent en avançant leur période de reproduction, il est peu probable qu'ils arrivent à compenser complètement les changements rapides de température encore à venir, et à maintenir leur population à son niveau du passé.

Sources : http://www.lepost.fr // http://www.science.psu.edu

Réchauffement climatique : Deux milliards d’arbres replantés

La « campagne pour un milliard d’arbres » lancée par l’ONU en 2006 a doublé son objectif, puisque plus de deux milliards d’arbres ont déjà été replantés. Aussi, les Nations Unies ont-elles revues leurs ambitions à la hausse, et tablent désormais sur 7 milliards d’arbres replantés d’ici à 2010.

Lancée en 2006 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et parrainée par la lauréate du prix Nobel de la paix Wangari Maathai, la « campagne pour un milliard d’arbres » a dépassé toutes les espérances.

Deux milliards d’arbres, soit le double de l’objectif initial, ont en effet été replantés dans le monde à ce jour, dont 700 millions pour la seule Ethiopie, et 400 millions pour la Turquie.

Aussi, le PNUE a-t-il défini un nouvel objectif pour 2010 : atteindre cette année-là les 7 milliards d’arbres replantés, soit un arbre par être humain.

Source : http://www.developpementdurablelejournal.com

// mardi 17 juin 2008

Réchauffement climatique, la fin des coquillages ?

Coquillages et crustacés de nos côtes n'ont rien à envier aux fantastiques récifs coralliens tropicaux. Une équipe du laboratoire "Adaptation et diversité en milieu marin" de la Station biologique de Roscoff vient en effet de démontrer que les balanes, petits crustacés à la coquille conique très communs sur les rochers de nos littoraux, sont des usines à calcaire, tout autant, voire plus, que le corail. Une découverte qui fait dire aux scientifiques qu'à l'instar des coraux, les animaux producteurs de calcaire des mers tempérées pourraient eux aussi être menacés par l'augmentation de dioxyde de carbone dans l'atmosphère qui modifie la chimie des océans.

Il aura fallu une année à l'équipe de Dominique Davoult pour quantifier le calcaire fabriqué par les balanes. Avec près de 1 800 g par m2 et par an pour l'espèce la plus active, cette production se révèle équivalente à celle du corail. "Sans être réellement étonnés par nos résultats, nous ne nous attendions tout de même pas à de tels chiffres !, commente Dominique Davoult.

La calcification – la synthèse du calcaire par ces organismes – n'a jamais été prise en compte dans les flux de CO2 des écosystèmes des mers tempérées. Notre étude prouve qu'elle est pourtant loin d'être anecdotique." Il est vrai que sur nos côtes, la calcification est beaucoup moins apparente car, à la différence des gigantesques récifs coralliens, les coquilles se détachent, se fragmentent et rejoignent les sédiments après la mort des animaux.

Pour autant, les animaux de nos régions pourraient eux aussi être menacés de disparition par l'augmentation du CO2 atmosphérique. Il est en effet établi depuis plusieurs années, notamment chez les coraux, que cette augmentation freine la calcification. Car en bouleversant la chimie du carbone des eaux de surface océaniques, l'augmentation de CO2 entraîne, entre autres, une diminution du pH et de la concentration en ions carbonate. La production de calcaire n'en devient que plus difficile, alors qu'il apparaît comme indispensable à ces organismes. Les simulations montrent ainsi qu'une quantité de dioxyde de carbone de 750 parties par million (ppm), taux attendu pour la fin de ce siècle, entraînerait une baisse de la calcification corallienne de 56 %. De même, en milieu tempéré, beaucoup d'autres espèces productrices de calcaire comme les échinodermes, les mollusques, certaines algues et crustacés pourraient subir le même sort et voir, à terme, leur écosystème déséquilibré. Des études expérimentales sont d'ores et déjà en préparation pour tenter d'évaluer cette menace.

Source : http://www.techno-science.net / CNRS


// mercredi 7 novembre 2007

La Chine impute sa pénurie d'eau au réchauffement climatique

La Chine est en proie à une pénurie d'eau s'élevant à près de 40 milliards de m3 par an, ce que le ministre des Ressources en eau, Chen Lei, a imputé principalement au réchauffement climatique, rapportent lundi les médias officiels.

"Les modifications (du climat) ont entraîné une combinaison de sécheresses et d'inondations fréquentes", a déclaré Chen, cité par le China Daily.

Si le réchauffement climatique a contribué à la baisse du niveau des nappes phréatiques en Chine, la forte consommation en eau des agriculteurs et des villes en pleine croissance, ainsi qu'un gros problème de pollution, ont aggravé le phénomène.

Plusieurs décennies d'industrialisation lourde ont tellement pollué certains lacs et fleuves que leur eau est impropre à la consommation, et des tonnes d'eau non traitée sont versées directement dans des sources d'eau.

Selon des statistiques, les chutes de pluie s'amenuisent dans le nord de la Chine, aride, écrit le quotidien chinois, qui ajoute que les ressources en eau de secteurs environnant les fleuves Jaune, Huai, Hai et Liao avaient baissé d'environ 12%.

"Dans certaines zones, les pénuries en eau saisonnières s'aggravent, restreignant fortement un développement social et économique durable", a déclaré un responsable non identifié cité par le journal.

Source : http://www.lemonde.fr

// dimanche 4 novembre 2007

Le transport aérien veut lutter contre le réchauffement climatique

TAXES, redevances, impôts, quotas, permis d'émission, nouvelles normes. Ce sont quelques unes des solutions évoquées par les dirigeants du transport aérien lors du récent World Air Transport Forum qui s'est déroulé à Cannes et qui était consacré à l'environnement et au réchauffement climatique.

Lors de cette manifestation, Pierre Jeanniot, ancien directeur de l'Association internationale du transport aérien, a suggéré de créer une taxe verte allant de deux euros sur les vols intérieurs à huit euros pour les vols long courrier qui financerait la reforestation au Sahel.

Principaux consommateurs de CO2, les arbres seraient plantés sur une bande de 10 kilomètres de l'Atlantique à la mer Rouge.

es cinq millions d'hectares boisés financés par six milliards d'euros annuels absorberaient les deux milliards de tonnes de CO2 produits chaque année par le transport aérien. Ils dynamiseraient également l'économique locale et auraient l'avantage de montrer concrètement ce qu'il est possible de faire à tous les passagers volant au-dessus de l'Afrique... ou surfant sur Google.

Les adversaires de cette idée généreuse n'ont pas manqué de mettre en avant l'échec de la taxe dite « de solidarité » créée par Jacques Chirac. Plus que des taxes « punitives », la communauté aéronautique est favorable à des incitations et a de nouvelles normes comparables à celles qui ont été imposées à l'industrie automobile avec le pot catalytique ou à l'interdiction des gaz CFC dans les aérosols. Des normes ont ainsi déjà permis de réduire de 75 % le bruit des avions.

Le trafic va doubler d'ici à 2020

Tim Clark, le président d'Emirates qui a passé commande d'une flotte de 55 Airbus A380, et envisage d'en acheter autant, assure qu'il faut relativiser la responsabilité du transport aérien.

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat attribue 2 % des émissions globales de CO2 à l'avion. D'ici à 2020, le trafic doit doubler. Les responsables du secteur doivent donc gérer cette croissance tout en diminuant la pollution. En réduisant d'une tonne la consommation de carburant, on produit 3,15 moins de CO2. « Des progrès techniques considérables ont été réalisés. D'autres sont à venir », souligne Michel Dubarry, directeur de Rolls-Royce. Les réacteurs de ce motoriste consommaient 15 litres au 100 kilomètres par passager sur une Caravelle contre 2,9 litres pour l'Airbus A 380.

Pierre Vellay, directeur de la flotte à Air France, ne partage pas cet optimisme : « Si les progrès sont réels sur les longs courriers, le moteur de moyen courrier tarde à venir pour équiper un successeur de l'Airbus A320 qui aura vingt ans l'an prochain. » Airbus comme Boeing avec son 737 vendent sans difficulté ces avions par centaine. CFM, l'association entre Snecma (groupe Safran) et General Electric, n'est pas pressée de proposer un nouveau moteur qui pourrait remettre en cause ses 80 % de parts de marché. Mais alléger les avions avec des matériaux composites entre parfois en contradiction avec le comportement du passager dont le poids moyen avec les bagages augmente de 500 grammes par an. Soit 260 kilogrammes de plus sur un Airbus A 380.

Source : http://www.lefigaro.fr

// vendredi 2 novembre 2007

Les enfants particulièrement exposés au réchauffement climatique

Les enfants sont particulièrement vulnérables aux effets sur la santé du réchauffement climatique, selon un rapport publié lundi lors de la conférence annuelle des pédiatres américains.

Parmi les conséquences prévues sur la santé, figurent les risques potentiellement mortels des catastrophes naturelles et d'autres événements météorologiques majeurs, l'augmentation des maladies infectieuses liées au climat et des maladies liées à la pollution de l'air et à la chaleur, selon ce rapport présenté au congrès de l'Académie américaine des pédiatres.

"Dans toutes ces catégories, la vulnérabilité des enfants est plus grande, comparée aux autres groupes", ajoute le document.

Le rapport évoque les dangers encourus par les enfants en raison du réchauffement climatique, notamment des maladies comme le paludisme transmis par les moustiques, une plus grande incidence de l'asthme et des maladies respiratoires et des décès liés aux températures caniculaires.

Le rapport met en garde également sur une possible pénurie en eau et en nourriture dans certaines régions, ce qui pourrait conduire à de vastes déplacements de populations.

La Maison Blanche, a indiqué récemment que le réchauffement climatique pourrait avoir des "avantages pour la santé" humaine.

Dana Perino, porte-parole de la Maison Blanche, invitée à détailler quels pourraient être les aspects bénéfiques du changement climatique, a indiqué: "C'est vrai que beaucoup de gens meurent, en hiver, de maladies liées au froid" et "il y a des études qui affirment que le changement climatique dans certaines régions du monde va aider ces personnes".

Le rapport publié lundi exhorte les pédiatres, particulièrement aux Etats-Unis présentés comme un "mauvais élève" en matière de gaz à effet de serre, à donner l'exemple en devenant des défenseurs de l'environnement.

"Les professionnels des soins aux enfants sont dans une position idéale pour promouvoir des actions" en matière de réchauffement climatique, explique le document.

Source : http://www.romandie.com

// dimanche 28 octobre 2007

Les grandes vagues d'extinction du passé sont liées au réchauffement

Le réchauffement climatique pourrait entraîner la sixième grande vague d'extinction des espèces vivantes dans les siècles à venir, selon une étude qui établit un lien entre l'élévation des températures et les précédentes vagues d'extinction massives sur 500 millions d'années.

Chacune des cinq périodes de déclin de la biodiversité - dont l'une a entraîné la disparition de 95% des espèces vivantes - a correspondu à une période de réchauffement - selon cette étude parue dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society et basée sur l'analyse des fossiles.

Les élévations prévues des températures dans les siècles à venir sont comparables à celles enregistrées lors des pics de gaz à effet de serre qui se sont produits dans le passé, affirme dans un communiqué Peter Mayhew, principal auteur de l'étude.

Selon les experts du panel de l'ONU sur le climat, le réchauffement climatique d'ici la fin du siècle sera compris entre 1,1 et 6,4 degrés celsius, par rapport aux températures des deux dernières décennies du 20e siècle.

«Si nos résultats permettent une extrapolation pour le réchauffement actuel - comparable par son ampleur aux fluctuations sur le long terme du climat terrestre - ils indiquent que les extinctions vont se multiplier», prédit M. Mayhew.

Des travaux antérieurs avaient permis de modéliser le changement climatique et de trouver les causes de certaines extinctions massives, mais la corrélation entre les deux n'avait pas encore été systématiquement établie sur une très longue période.

L'étude s'appuie sur les travaux de trois chercheurs de l'université de Leeds en Grande-Bretagne, qui ont calculé la température de surface des océans à partir des niveaux de pH et d'oxygène dans les fossiles.

Ils ont ainsi déterminé les fluctuations - étalées sur des dizaines de millions d'années - entre périodes «à effet de serre» et périodes «glaciaires».

Contrairement à ce que pourrait suggérer l'abondance actuelle de la faune et de la flore dans les régions tropicales humides, la biodiversité était plus grande durant les périodes froides.

L'étude ne s'intéresse pas aux raisons du réchauffement - explosion d'un méga-volcan, impact d'un astéroïde, cycle naturel ou activité humaine - mais seulement à ses conséquences.



Source : http://www.cyberpresse.ca

// lundi 8 octobre 2007

L'extrême nord du Canada montre des signes du réchauffement climatique

Le réchauffement climatique a causé des modifications majeures dans un lac situé sur l’île d’Ellesmere, au nord du Canada, ont rapporté des chercheurs de l'Université Laval au Québec.

Ward Hunt Lake a subit au cours des 200 dernières années des modifications majeures sans précédent depuis 8000 ans, ont déclaré les chercheurs Warwick Vincent, Reinhard Pienitz et Dermot Antoniades du Centre d'études nordiques de l'Université Laval.

Dans le passé, ce lac était gelé en permanence, mais les changements constatés dans la vie aquatique montrent que les conditions actuelles sont plus propices à la croissance des algues.

L’équipe du Centre d'études nordiques a analysé une carotte de sédiments de 18 centimètres obtenue en 2003. La plus grande partie de la carotte, datant de 8450 ans, possède une faible quantité d’algues alors les deux premiers centimètres, correspondant aux 200 dernières années, contiennent une concentration en chlorophylle 500 fois supérieure.

"Nous ne pouvons pas étabir avec la certitude que ces changements ont été provoqués par l'activité humaine, mais les variations observées au cours du dernier millénaire n'ont jamais été aussi importantes et rapides", a déclaré Dermot Antoniades.

L’île d’Ellesmere, située dans l'extrême Arctique canadien, fait partie du Parc national du Canada Quttinirpaaq. Quttinirpaaq signifie "sommet du monde" en inuit.

Le rapport a été publié dans l’édition du 28 septembre de la revue Geophysical Research Letters.

Source : http://www.sur-la-toile.com // Ben

// vendredi 28 septembre 2007

Le réchauffement climatique affecte directement le lac d’une île de l’Arctique canadien

Le réchauffement climatique affecte les lacs les plus au nord de l’Amérique, dans l’Arctique canadien, où la croissance des algues s’est considérablement accélérée au cours des deux siècles derniers, d’après les déclarations de scientifiques mercredi.

Une équipe de scientifiques –menée par des chercheurs de l’Université Laval au Québec- a étudié un cœur de sédiment long de 18 centimètres provenant du Lac Ward Hunt, qui se situe sur l’île Ward Hunt dans l’Arctique canadien.

Le cœur de sédiments a 8450 années.

L’analyse des couches les plus profondes du sédiment ont révélé un très petit nombre d’algues dans ce lac de l’Arctique canadien. Selon les scientifiques cela signifie que le lac était gelé de manière permanente dans le passé.

Mais au sommet du cœur de sédiments, correspondant aux 200 dernières années, les scientifiques ont découvert qu’un pigment présent dans chaque espèce de ce lac de l’Arctique canadien avait été multiplié par 500.

« C’est, évidemment, un environnement extrême pour les organismes vivants, mais nos données indiquent que les conditions actuelles font du lac un lieu plus favorable à la croissance des algues qu’il ne l’était dans le passé » a déclaré le chercheur Dermot Antoniades de l’Université de Laval dans un communiqué.

« Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que ces changements ont été provoqués par l’activité humaine, mais les variations naturelles observées au cours du dernier millénaire n’ont jamais été si abruptes et étendues ».

Ce lac de l’Arctique canadien est recouvert de manière permanente d’une couche de glace de 4 mètres d’épaisseur, à l’exception d’une zone périphérique qui fond pendant quelques semaines chaque été.

L’article de l’équipe de chercheurs de l’université de Laval sera publié dans l’édition du 28 septembre des publications du Geophysical Research Letters.

Source : http://www.actualites-news-environnement.com

// jeudi 23 août 2007

Vers une disparition du lac Tchad ?

Tel un dieu tutélaire et millénaire veillant de toute son immensité sur l’ouest de l’Afrique, le lac Tchad est une source de vie pour le monde animal, dont fait partie l’homme, et le monde végétal. Or, ce majestueux lac est en train de mourir. Un récent documentaire sur France 5 vient de rappeler cette terrible réalité aux téléspectateurs français.

En effet, ces cinq dernières années, depuis que Jacques Chirac affirmait en 2002, avec l’inspiration de Nicolas Hulot, que notre "maison (la Terre) brûle", l’ensemble des politiques de la planète s’alarme du réchauffement climatique et de ses conséquences sur l’environnement mondial. Force est de constater que ce thème, largement repris durant la dernière élection présidentielle en France, aidée de la médiatisation du film-documentaire d’Al Gore Une Vérité qui dérange, s’essoufle alors que la France est retournée à ses vacances.

Et pendant ce temps, le lac Tchad se réduit à une vitesse effrayante. Une équipe de reporters s’est rendue dans la partie tchadienne du grand lac, que se partagent quatre Etats : Tchad, Niger, Nigéria et Cameroun. Dans cette région du monde, l’eau fait l’objet des convoitises politiques pour l’irrigation des cultures ; cette eau offre aussi l’unique garantie de survie pour des milliers d’Africains déplacés par l’avancée des zones désertiques.

Un désastre accentué par le réchauffement climatique

Le lac Tchad subit depuis quarante ans une réduction galopante de sa superficie, passant de 26 000 km² en 1960 à moins de 1 500 km² en 2007. Les explications avancées sur cette catastrophe sont multiples : elles sont métérologiques (déficit régulier des pluies) et humaines (détournement des eaux du lac pour l’irrigation des cultures). A titre de comparaison, la mer d’Aral en Asie centrale a failli également disparaître, en raison de l’irrigation massive des champs de coton ouzbeks et khazaks sous l’ère soviétique. La cause humaine identifiée, la mer d’Aral serait temporairement sauvée grâce aux différentes initiatives locales et à l’action internationale. Mais sa quasi-disparition traumatise l’humanité, dont la population mondiale toujours croissante nécessitera de plus grands apports en eau.

Mais concernant la menace pesant sur le lac Tchad, c’est véritablement le récent réchauffement climatique qui accentue le risque global de disparition du lac africain. C’est sur ce postulat que l’équipe de reporters va à la rencontre des acteurs humains vivant dans cette région du monde baignée par le lac. Sur place, les rives sont investies par de nombreuses populations qui vivent essentiellement sur les dernières ressources du lac Tchad. En effet, l’équipe se rend sur les ilôts de terre apparus avec l’assèchement progressif du lac. Ici ont été improvisés des villages de fortune dans lesquels, vivent des familles entières. Issus de différentes ethnies déplacées par la progression du Sahara au dépend des champs de pâturage et des zones cultivables, ces familles n’ont plus que le lac pour survivre. Isolées et oubliées des pouvoirs locaux, dépendantes de la vente de leurs maigres pêches, ces populations vivent dans une insalubrité effrayante. L’une des images les plus dramatiques est ce pasteur d’un village se désolant de voir que les populations boivent directement l’eau du lac, une eau qui charrie ordures, excréments, animaux morts, produits chimiques, etc...

Lire la suite sur Naturavox.fr

// vendredi 17 août 2007

Le réchauffement climatique transforme la vie dans le Grand nord canadien

Le réchauffement climatique et la promesse de nouvelles activités économiques désormais possibles transforment le visage du Grand nord canadien, à l'instar d'Iqaluit où les bureaux remplacent les igloos et les voitures les traîneaux à chiens.

Le dernier bâtiment en forme d'igloo de tout le nord du Canada, qui se trouvait à Iqaluit, capitale du Territoire du Nunavut, va être prochainement détruit pour laisser la place à un immeuble de bureaux de 5.000 mètres carrés, une nécessité pour accompagner l'essor économique.

"Le Nord s'ouvre au monde, la ville s'agrandit et il y a une demande accrue pour l'immobilier", se justifie Brian Czar, ancien propriétaire du bâtiment qui a abrité pendant 27 ans un restaurant de cuisine traditionnelle.

Le réchauffement climatique et la perspective d'une fonte de la banquise, qui rendrait les richesses de l'Arctique plus accessibles, ont accéléré cette tendance en attirant de nouveaux habitants et des entrepreneurs.

On estime que le sous-sol de l'Arctique pourrait receler le quart des réserves mondiales d'hydrocarbures non découvertes.

Et les scientifiques prévoient que le passage du Nord-ouest, voie maritime reliant l'Atlantique au Pacifique sur laquelle le Canada affirme sa souveraineté, deviendra totalement accessible à la navigation dès le milieu du XXIe siècle, ce qui réduirait par exemple le trajet entre Londres et Tokyo de 5.000 kilomètres.

Pour l'heure, des compagnies pétrolières et minières se bousculent pour explorer les ressources de ces régions, et on s'attend à voir les entreprises forestières suivre le mouvement.

La constitution par le gouvernement fédéral, en 1999, du territoire du Nunavut, sur des terres retranchées aux territoires du Nord-ouest pour satisfaire les revendications des populations autochtones, a aussi contribué à ce boom.

Ainsi, la création de centaines d'emplois gouvernementaux dans la capitale a attiré des fonctionnaires de tout le pays. La population d'Iqaluit a doublé, pour atteindre actuellement 7.000 habitants.

Selon le dernier recensement, effectué en 2006, la population totale du Grand nord a dépassé pour la première fois les 100.000 habitants.

L'afflux de touristes a également suivi, orchestré par des croisières qui vendent le spectacle des ours polaires et la fonte de la glace arctique au printemps.

Pendant la saison tempérée, des tentes sont érigées sur le pourtour de la ville pour abriter ces nouveaux venus, et des voitures des plus récents modèles s'alignent pour les transporter.

Il y a une dizaine d'années, seuls quelques taxis circulaient sur les deux routes qui traversent la petite ville. Mais depuis, le marché automobile a explosé, les voitures individuelles remplaçant maintenant les traîneaux à chiens et les motoneiges.

Les autorités locales envisagent même de construire, au carrefour principal d'Iqaluit, les premiers feux de circulation de tout le territoire du Nunavut.

Entretemps, Iqaluit vient de construire sa première serre, avec pour but de permettre aux habitants de produire leurs propres fruits et légumes sur le permafrost.

Cette nouvelle expérience modifierait en profondeur des habitudes alimentaires jusque-là basées sur la pêche et la chasse.

Les légumes frais, habituellement importés du sud, se vendent quatre fois plus cher à Iqaluit qu'à Toronto, en raison des coûts du transport et de la conservation.

Leur prix élevé est un des facteurs essentiels de la pauvreté et de la malnutrition qui sévissent dans la région, selon Mary Ellen Thomas, de l'Institut de recherche du Nunavut.

"Nous espérons que la serre encouragera un mode de vie plus sain", dit Peter Workman, membre de l'association constituée spécifiquement pour promouvoir cette expérience agricole, lancée en juin.

La première serre du Grand nord avait été érigée en 2005 à Inuvik, dans les Territoires du Nord-ouest.

Source : http://www.webmember.be

// samedi 11 août 2007

Réchauffement climatique : températures record attendues dès 2009

La nouvelle a de quoi faire frémir : le réchauffement climatique devrait se faire sérieusement sentir à partir de 2009 ! Tel est le résultat particulièrement alarmant des dernières simulations, effectuées par des climatologues britanniques, à partir d'un tout nouveau programme informatique mis au point pour intégrer à la fois les modèles mathématiques d'évolution des températures, l'évolution des circulations de courant dans les océans, les émissions de gaz à effet de serre, les changements dans l'activité solaire et les effet engendrés par les éruptions volcaniques passées.

Les résultats ainsi obtenus, publiés dans la célèbre revue Science, sont sans équivoque : une simulation, effectuée sur une période de 10 années (2005-2014), démontre que la planète résiste encore tant bien que mal à la hausse des températures provoquées par les gaz à effet de serre, grâce au refroidissement d'une partie de l'océan Pacifique et à la résistance au réchauffement de l'océan Arctique. Mais cet effet de régulation naturel ne serait en fait que temporaire. En effet, le modèle de prévision démontre que ce phénomène compensateur s'éclipsera rapidement, entraînant des températures record sur l'ensemble de la planète à partir de 2009.

Pour les chercheurs à l'origine de ces travaux, la validité du nouveau modèle mathématique a été prouvée en comparant les résultats tirés d'une simulation effectuées à posteriori sur la période courant de 1982 à 2001. Les évolutions du climat, ainsi obtenues, se sont révélées être parfaitement conformes aux températures enregistrées dans la réalité par les services météorologiques du monde entier.

Une fois de plus, la réalité semble donc rattraper ce qui ne paraissait être, hier encore, qu'une simple fiction. Plus les scientifiques progressent dans leurs travaux, plus les évolutions qui étaient autrefois annoncées pour la fin du 21ième siècle se rapprochent de nous. Les chercheurs espèrent donc que la précision de ces nouveaux outils de projection à court terme amèneront les pouvoirs publics et les entreprises du monde entier à enfin adapter leurs activités et leurs investissements en conséquence.

Source : http://www.planete-mag.fr

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